Interview – LESKA

À la base vous êtes Les Gordon et Douchka ? Comment vous en êtes venu à être LesKa ?

On avait une date en commun sur le campus de Ker Lann (Bretagne), c’était une soirée étudiante. On avait chacun notre projet. Du coup j’avais ramené Thomas à Rennes, c’est comme ça qu’on s’est rencontré. On a mis du son dans la caisse, et il s’est trouvé qu’on écoutait un peu les mêmes choses. Du coup on a été amené à se revoir, juste pour boire un café, puis au final on a fait du son. C’est comme ça qu’a commencé l’histoire de Leska. C’est vraiment des intérêts communs. À l’époque c’est vrai que ça nous a rapproché. À Rennes, il n’y a pas forcément de scène hyper électro, c’est soit électro-techno soit c’est très rock du style de Juveniles. Donc nous on s’est vraiment rapproché sur le « future-beat ».

Marc, tu avais fait le conservatoire, du coup on retrouve dans vos morceaux du violoncelle, du piano. Quelles sont vos influences ?

Marc : Oui mais Thomas s’intéresse aussi beaucoup à la musique classique. On écoute peut-être plus de jazz, plus d’électro, mais on a chacun nos influences. Du coup on essaye de faire un mix de tout ça.

Thomas : Sur Leska, les gros groupes sur lesquels on se retrouve ça va être Gorillaz.

Marc : Il y a Flume aussi.

Thomas : Flume on l’a écouté quand l’EP était sorti chez Future Classic, ça ne tournait même pas en France. En fait nos influences elles sont aussi bateau, il y a des trucs type RATATAT, on aime bien les duos… Justice !

Thomas : On aime beaucoup Justice, j’adore !

Justement, est-ce que vous n’auriez pas aussi des petits plaisirs musicaux coupables ?

Thomas : Wow mais alors là je te fais une compil ! Alors : Saez, « je veux qu’on baise sur ma tombe » version live, Green Day « American idiot » ou « Holiday », Guns N’Roses, tout l’album « Appetite for destruction », Britney Spears « Toxic », je l’ai déjà joué en DJ set, les gens avaient pété un câble ! Destiny’s Childs, forcément.

Marc : Christina Aguillera, il y a aussi Sophie Ellis-Bextor avec « Murder on the dance floor » ça c’était un morceau phare !

Thomas: Fatman Scoop, “Be Faithful”! Il est trop cool ce morceau !

Vous avez toujours chacun votre projet solo, ce n’est pas trop chronophage de jongler entre les deux ?

Marc : L’année dernière on a passé tellement de temps sur LESKA, que cette année on prend aussi du temps pour nos projets solo, mais après, nos trois projets s’imbriquent. Ça fait un triangle, il y a Les Gordon, Douchka, et Leska (ndlr: il fait un triangle avec ses doigts). Sans Leska je pense qu’on aurait beaucoup moins tourné, on n’aurait pas eu non plus notre intermittence, et sur nos deux projets, c’est hyper important de les garder notamment pour se faire plaisir.

Thomas : Là Marc va sortir un album, du coup il va repartir en tournée. Il a un vrai spectacle, une nouvelle scénographie et plein de nouvelles choses.

Marc : Puis Thomas, pareil, il ressort un EP bientôt ! Je l’ai vu en résidence et ses nouveaux sons ils sont vraiment mortels.

Ça fait longtemps du coup que vous êtes intermittents avec ce projet ?

Marc : ça va faire environ deux ans maintenant.

Thomas : Moi un peu moins longtemps que Marc J’avais eu l’intermittence mais en tant que technicien, donc c’était différent, mais en tant qu’artiste musicien c’est la première fois.

Comment bossez-vous ensemble ?

Marc : Il y pas vraiment de règles établies, c’est-à-dire qu’à des moments on va être en studio, moi je commence a faire des accords au Piano, Thomas commence à faire le beat et après par contre on peut échanger notre place, du coup c’est hyper interchangeable. C’est juste que si on kiff le son, on le garde ! Cette semaine on a fait ça, on a commencé un morceau à partir d’une piste de Marc qui est vraiment mortelle, qu’on va peut-être garder pour le live, mais on se demande si ça peut faire un morceau studio.

Du coup vous êtes plus live ou studio ?

Marc : Moi je kiffe le live, mais j’avoue franchement il y a des moments de studio avec Thomas où on est comme des fous. Si on nous voyait ou nous filmait on serait ridicules. On pète des câbles, on remet le morceau 10 fois. Mais à un moment donné, je pense que le live est quand même hyper important pour nous, pour représenter nos morceaux, pour représenter cette énergie qu’on a en studio.

Thomas : Les mecs ils disent ça alors qu’ils sont là pour un concert (rire)

Marc : Non mais c’est ce moment où tu commences à créer quelque chose que je préfère. Le live, il y a des moments où tu peux trop profiter, tu sais qu’il y a un truc fort, une énergie.

Thomas : C’est un peu ce qui nous sépare, parce que je pense que la tournée c’est justement la récompense pour avoir bien bossé en studio, et que du coup, voilà, c’est cadeau, t’as le droit de partir en tournée. Ce qui est génial, c’est que par exemple cet été, l’EP n’était pas encore sorti, et on a tourné sur de gros festivals, avec des morceaux que l’on avait jamais fait écouter aux gens. Quand tu vois les gens « jumper » comme des fous sur des morceaux qui ne sont pas sortis, ça fait vraiment plaisir.

Marc : le but, c’est que, comme on n’est pas encore trop connu, on veut vraiment développer le live, on veut que les gens se disent « Leska c’est top ! » par le bouche-à-oreille.

Du coup sur cette tournée est-ce que vous avez une date marquante, où vous vous êtes le plus éclatés ?

Marc : C’est Belle-ile (Bretagne)

Thomas : Non mais la date était top, l’accueil était ouf, le public était génial ! Il y avait tellement de monde, quand on jouait, un truc de dingue !

Marc : Il faut aussi rappeler cette date à Niort, on a eu une super date, même s’il y avait beaucoup moins de monde, mais les gens sont venus nous voir vraiment, et on a joué dans un pilori, une espèce de chapelle.  Mais les gens sont venus pour nous voir et ils ont embrasé la scène, c’était une très bonne date.

Thomas : C’est pas forcément les grosses dates les plus ouf. Par exemple pour les Transmusicales on ne l’a pas super bien vécu, il y avait trop de pression.

Marc : Tout l’entourage était stressé et forcément quand il y a du stress ça se ressent. D’autant plus que c’était à Rennes, du coup tu te sens d’autant plus jugé.

Thomas : Je préfère, les festivals à taille humaine quand même, t’es plus proche des gens et tout c’est top !

On arrive déjà à la fin, et du coup qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Thomas : Bah… de l’argent (rires) et du succès !

Marc : Non en vrai on est super contents, on va bientôt sortir notre EP, ça va être cool, on a hate de sortir du son !

Thomas : On peut vous montrer des extraits des sons !


Merci à Marc et Thomas pour cette interview et cette petite séance d’écoute privée ! 

Propos recueillis par Pauline Campana et Joris Cintero

Credits photo : Micky Clemer

 

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